Jean-Pierre Guay
Je suis toujours allé au devant dʼune incertitude créatrice. En optant pour la taille directe de la pointe sèche mon écriture rencontre avec bonheur la résistance du métal.
Sans tracé préalable, lʼimprovisation sʼimpose alors, partagée entre fulgurance et errance. Jʼentre en jeu en acceptant tous les risques devant lʼinconnu. Chaque incision est une décision et lorsque la matrice sʼoriente enfin, je trace mon monogramme. Les présentations régulières devant un miroir guident ma progression. Cʼest pourquoi jʼimprime directement sans essai ni repentir. Faite de contrastes et de ruptures mon écriture singulière déferle, noire, abondante et drue. Elle oublie ce jaillissement premier, et cherche à sʼévanouir paisiblement à lʼapproche dʼespaces blancs ouverts…
Mon esprit se concentre sur la valeur des traits et sur des pénombres noir velours engendrant tensions et frémissements… Ce parti pris, résolument plastique, refuse le premier rôle au sujet, ce qui entraîne le «regardeur» aux confins dʼun labyrinthe de formes poétiques toujours incertaines et parfois discontinues.
Parcours
Bac Philosophie au Lycée Carnot Paris suivi dʼétudes au Lycée Jean-Pierre Vernant de Sèvres Section Arts Plastiques. Concours dʼentrée à lʼécole des Arts Appliqués de Paris (Dupetit Thouars). Sortie en 1962.
Atelier de gravure Françoise Cox à Boulogne Billancourt et installation de mon Atelier CroquʼVif au 43 de la rue Danton à Suresnes en 1990.
Presse Louis RICHEBÉ ATG 140X80 préparée pour la pointe-sèche.
Membre de lʼassociation GRAVER MAINTENANT en 1992
1994 Série de 18 gravures sur cuivre inspirant 3 pages poétiques à Gilbert Desmée alors
Directeur de la publication de la revue SAPRIPHAGE. Publication en Belgique.
Études sur quelques oeuvres dʼAndrée Chedid.
Plusieurs présentations de mon travail sur les Pierres du ciel de Pablo Néruda
30 estampes, 30 dessins : Gennevilliers (92), puis présentation bilingue Grenoble (38)
Saint-Juire Champgillon (85) Elne (66)… invité en Médiathèque.
2019 Petite rétrospective de 30 ans de travail à la Galerie ARTCAD de Suresnes devenue
Galerie Jean-Pierre Respault.
Évocation dʼArbres de Jacques Prévert.